Japon - 2003 novembre-décembre

Journée : Ap - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14

4 décembre

Je me lève à 7h30. C’est dur la vie… Je vais envoyer un dernier mail à Ma’J avant notre départ pour Hiroshima. Le train est à 10h21 avec un changement à Shin-Osaka. Nous prenons places dans un silence car. D’habitude il y a des annonces pour chaque gare, là il n’en est rien. Il faut d’ailleurs faire attention de ne pas louper sa station. Pour plus de tranquillité il y a même un porte ticket sur le siége face à vous.

Le trajet est un peu long, j’en profite pour écouter les CD que j’ai acheté : Galyuu de miyavi et Akane de nightmare. J’ai mal aux mains, heureusement mon hôtel est face à la gare. Je paye la chambre et je monte au 10e étage. La chambre est minuscule, mais la salle de bain est propre et il y a la télé. Dommage je suis face au soleil, difficile de profiter de la vue… Profitant du beau temps justement, je pars tout de suite à la gare prendre mon billet de train pour le lendemain pour notre retour à Tokyo. Comme je le craignais le train n’est pas direct, il y a un changement à Shin-Osaka.

Je prends le tramway pour quelques stations (150 yens) pour me rapprocher du live house. Aidé de mon plan je trouve rapidement la salle. Petite visite au mac do, et après un menu chicken tatsuta je me dirige vers le parc de la paix.

Hiroshima

Rien de nos jours ne différencie Hiroshima d’une autre ville japonaise. En sortant de la gare, notre regard se pause instantanément sur les tramways qui sillonnent les rues bordées de pachinko, de karaoke, de restaurants et de grands magasins. La ville grouille de vie et de couleurs. Il vous faudra 5 heures de shinkansen depuis Tokyo pour rallier la ville d’Hiroshima, tristement connue depuis le 6 août 1945. Ce jour là Hiroshima est devenue la première ville au monde à subir un bombardement atomique. Ce n’est certes pas une halte touristique comme les autres, mais au fond de moi, je voulais rendre hommage à cette ville dont le nom à jamais sera synonyme de souffrance et d’horreur.

Mais prenons le temps de revenir un peu plus en arrière. Les origines d’Hiroshima remonte au VIXe siècle, plus précisément en 1590, lorsque Terumoto Môri fit construire son château prés de la rivière ôta-gawa. Le Ri-jô (château à la carpe) changea de main, jusqu’à devenir le quartier général de l’armée impériale de la région. Ce château majestueux fut complètement détruit par le souffle de la bombe A. Il fut reconstruit en 1958. Les bâtiments militaires n’ont, quant à elles, pas été reconstruites. Seule les ruines des soubassements sont encore visibles. Si vous avez le temps de vous promener dans la ville sachez que le château renferme désormais un musée sur l’histoire locale.
*autres photos*

En peu plus loin, je vous conseille aussi, de faire un petit tour par le jardin Shukkei-en aménagé selon son modèle de jardin du lac Xihu en Chine. Il vaut particulièrement le détour au printemps et à l’automne (attention ce genre de parc ferme tôt).

Mais ce qui a guidé nos pas jusqu’ici se trouve au bout de l’avenue Aioi dôri. Non, ce n’est pas le stade municipal de base ball sur la droite, mais un bâtiment troué comme un gruyère ne tenant debout que par une improbable structure métallique. Le dôme de la bombe atomique est le premier monument que l’on aperçoit de la rue, avant même le parc du mémorial. Cet ancien office de la promotion industrielle est l’un des rares bâtiments à être resté debout après l’explosion de la bombe. Elle n’a pas explosé, comme beaucoup le croit, au dessus du dôme mais à quelques pâtés de maison plus au sud. L’hypocentre même se trouvait au dessus de l’hôpital (reconstruit dans un autre quartier de la ville). Tel un fantôme meurtri, les plaies encore béantes, ses décombrent toujours à ses pieds, le dôme ouvre le chemin vers le parc. Le dôme est classé patrimoine mondial de l’UNESCO pour que jamais ne soit oublier la force de l’horreur qui se déchaîna ici.
*autres photos*

Tout en longeant la rivière Motoyasu, les monuments en mémoire des disparus fleurissent au bord du chemin. Pour entrer dans le parc de la paix il suffit de passer un petit pont qui enjambe la rivière.

Le parc a été conçu en partie par Kenzo Tange architecte connu pour avoir notamment réalisé la marie de Tokyo, le National Gymnasium de Yoyogi à Tokyo, et plus près de nous, le cinéma Grand Ecran du centre Galaxie, Place d'Italie à Paris. De nombreux autres monuments commémoratifs sont éparpillés dans tout le parc. L’un des tout premier à se dresser devant nous est celui dédié aux enfants pour la paix. Il évoque le douloureux souvenir de la petite Sadako Sasaki qui fut exposée aux radiations de la bombe à l’âge de 2 ans. Dix ans plus tard, elle entre à l’hôpital, on lui a diagnostiqué une leucémie. Elle pliera soigneusement des grues en papier persuadée d’être sauvée si elle en pliaient mille. Malgré son courage, elle mourut quelques mois plus tard. Depuis ce jour, des milliers d’enfant apporte des origami représentant des grues, ils sont conservés dans des abris de plexiglas autour du monument. Ce sont ses camarades de classe qui se sont mobilisés pour lancer un appel national pour que soit construit ce monument.

Plus au nord, la cloche de la paix trône au milieu des arbres, les visiteurs peuvent la faire sonner.

En redescendant vers le sud du parc la flamme de la paix brûle toujours, elle ne s’éteindra que lorsqu’il n’y aura plus d’arme nucléaire dans le monde (c’est dire si elle va, malheureusement, brûler encore longtemps…). Sur la même perspective le bassin de la paix et le cénotaphe pour les victimes de la bombe A font face à la flamme. C’est devant ce monument que tous les ans a lieu une cérémonie commémorative. Le coffre en pierre au centre contient les noms de toutes les victimes de la bombe (226 870 noms en 2002), ainsi qu’une inscription : Dormez en paix, plus jamais cette erreur ne se reproduira. On l’espère…
*autres photos*

Pour finir le point culminant de la visite est bien entendu le musée commémoratif de la paix. Construit au début des années 50, il est officiellement ouvert en 1955. Pour la modique somme de 50 yen, soit environ 40 centimes d’euros, vous avez accès à l’ensemble du bâtiment. Pour quelques yens supplémentaires vous pourrez même disposer d'un commentaire audio en français.

Revenons un court instant en 1945. Les américains ne veulent pas d’un débarquement coûteux, et ne veulent pas plus être doublés par les russes. Le président Truman décide donc d’employer les grands moyens en larguant la première bombe atomique sur le Japon. Ce dernier ne veut pas capituler et le peuple est totalement fanatisé, les nombreux bombardements sur les plus grandes villes de l’archipel ni changent rien. Le 16 juillet 1945 à Los Alamos au Nouveau-Mexique la première bombe atomique est testée. Elle fonctionne. L’état major américain décide de larguer Little Boy sur Hiroshima après avoir rayé une dizaine de noms. Le 6 août 1945 à 8h15 la bombe tue 71 379 personnes sur le coup. Pourtant le Japon ne plie pas et il faudra attendre la seconde bombe atomique sur Nagasaki pour qu’il capitule.

La première salle comporte de nombreuses maquettes (dont la ville, avant et après la bombe), une série de photos illustrant l’histoire d’Hiroshima au début du siècle dernier, ainsi que des panneaux expliquant les raisons du choix de l’armée américaine sur l’endroit où larguer Little boy ici plutôt qu’à Kyoto ou Tokyo. Quelques panneaux (pas très à jour) rappel l’état actuel du nucléaire dans le monde.

Dans les salles suivantes, dans le bâtiment ouest, on est pris à la gorge, l’estomac noué. Comment concevoir une telle horreur ? Sont exposés des objets témoins (vêtements brûlés, bouteilles fondues…) et une documentation explicite. Dans un rayon de deux kilomètres tout fut détruit, parfois ne reste que l’ombre d’un individu sur la pierre gravé à jamais. Plus loin, les habitant étaient brûlés, carbonisés sur place ou devenus des zombis de sang. Sont explosés non pas des photos, mais des dessins ou des représentations en cire décrites par les survivants. A 1 km de l’hypocentre, la dose de radiation était encore mortelle, le habitants mouraient quelques mois plus tard. De nos jours des personnes meurent encore des conséquences des radiations. Certes de moins en moins, rappelons que l’année prochaine, sera commémoré le 60e anniversaire de l’explosion.

Pour de plus amples informations je vous conseille de visiter le site officiel du musée qui comporte une version anglaise.

On ressort du musée bouleversé. Mais c’est sans contexte une halte incontournable au Japon. Ne serais-ce que pour se recueillir.

Difficile de se remettre dans le bain et d'aller "s'amuser" en concert...
Il est 17h et nous arrivons devant le live house. Quelques fans sont déjà devant la salle. Mine de rien on prend l’ascenseur jusqu’au 4F (3e étage) de l’immeuble où se trouve le fameux Namiki Junction. La porte s’ouvre et les gars du staff se demande se qu’on fiche là. En fait il faut attendre en bas, mais on voulait faire un tour un peu en haut histoire de tuer le temps…

On traîne dans le coin. On tombe sur un grand magasin avec en vitrine du Black Peace now ! Et en face un Douster (sorte de Starbucks). On se repose donc à l’intérieur jusqu’à 18h. Nous revenons devant le live house, il y a beaucoup plus de monde. A 18h30 sonnante, ils nous mettent tous en rang par ordre de numéro sur le billet. En un quart d’heure nous sommes tous rentrés dans la salle. Elle est petite, environ 300 places, mais bien aménagée, du coup pas de problème où qu’on soit on voit très bien la scène.

Nightmare – Tour Ultimate Circus – Hiroshima Namiki Junction

Je me place à peu prés au milieu, de toute façon je sais que ça va bouger. Nous attendons toujours en écoutant leur zic (suite de son sans cohérence) bizarre.
19h10, le concert n’a toujours pas débuté, il semble qu’il y est un problème avec l’ampli d’Hitsugi. Les back stage doivent être petite car on voit de temps en temps derrière les rideaux derrière la scène, passer une chemise de Yomi ^^’

Les lumières s’allument et la musique d’intro de Promenade se fait entendre dans le live house. Cela a aussi pour effet de faire pousser tout le monde derrière nous. Je ne suis pas grande, Yomi n’est pas grand, et les gens devant moi sont fatalement plus grand que moi, alors je me décale sur ma droite du côté d’Histugi. Autant le dire tout de suite, je ne m’entends pas plus avec ces fans là de nightmare qu’avec celle d’Osaka. Je suis au 3e rang et elles vont me faire la vie dur… Bon je ne vais pas trop me plaindre je voyais super bien. Par exemple sur Maria ils se plantent à un moment et Yomi et Hitsugi se regardent et rigolent… Y en a même une elle m’a tellement fait chier que je lui ai sortie un gros mot, elle a pas compris, mais à mon air elle a du comprendre que c’était pas spécialement un mot d’amour ^^

Ils jouent un peu tout, de plus on commence à connaître les nouvelles.
Sur Starlight Yomi tend son bras gauche vers le haut sur sa gauche et le ramène vers lui ensuite (nous aussi), il fait ça très sérieusement. Hitsugi était de bonne humeur car il l’imite entre deux accords et rigole comme un gamin ^^’’’’’
Après l’entracte, Ils reviennent avec de beaux Tshirt (dommage ils sont pas en vente), Sakito nous fait un speatch, et Histugi a remis ses oreilles de chat. Yomi parle encore beaucoup, mais je ne comprends pas un traître mot à part qu’à un moment il parle des ventes de CD de Akane et elles ont l’air bonne !

Hitsugi semble toujours avoir un problème avec sa gratte et sur Jishou il saute dans le public. Comprendre euh sur nous… o_0 Un grand costaud du staff avec son Tshirt Dir en grey le retire du public. Mais il recommence le bougre ! Pis il hurle, pour motiver tout le monde, Je dois avoir son visage à moins de 50 cm de moi (et ça fait bizarre un Hitsugi qui cri comme ça si prés de vous o_0). Moi ça m’arrange je pousse plus fort les deux connasses devant moi :p
Je ne saurais dire sur quelle chanson il nous est retombé dessus, mais on était quelques filles à le soutenir. Je tenais son épaule droite et il criait sur les gens derrière moi pour les motivés. En moi même j’étais là, putain faut pas qu’on le lâche o_0,,,,, On pousse un peu plus pour le remettre droit et pour que le costaud du staff le récupère. Pendant ce temps Yomi et les autres motivaient l’autre partie de la salle. De temps en temps ils passaient par chez nous, mais ils restaient loin du bord :p

Nous aurons droit aussi au Hitsugi baleine et le jet d’eau… Yomi aussi nous vide une bouteille d’eau à la figure… super j’y vois plus rien moi >.<,,, Bon, il est sympa il nous tape dans la main (oui avec l’autre je tente de rester debout en m’agrippant aux autres filles).
Waou quel concert, rien à voir avec le raté de Sendai. Dommage qu’à la fin ils ne jouent pas
Vice comme à Osaka…
J’ai une soif terrible et j’ai mal partout ^^’

On se casse pas la tête et on va manger en face du live house dans un restaurant d’Okonomiyaki. Très bon d’ailleurs ! Quand on ressort un peu plus tard le staff est en train de rentrer le matos du groupe dans le van. Quelques fans attendent encore, mais nous on part prendre un bus qui nous ramène à la gare (150 yens). Un peu de télé et dodo ! Demain on se lève très tôt !


Chut ! Vous êtes dans un Silent car !


Le tram


Le Dôme d'Hiroshima


Maquette de la ville


Dans le musée de la paix


Le cénotaphe


La cloche de la paix


statue
dédiée aux enfants pour la paix


Le château d'Hiroshima


Des lapins dans le parc du château


l'entrée du jardin Shukkei-en


Devant la salle de concert


Mon hôtel


Devant la gare de nuit

LIENS
Musée de la Paix