22
mars

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C’est
d’un œil glauque que je me réveille à 5h45…
du matin. Alors que le ryokan, n’est pas encore ouvert, nous
empruntons la porte dérobée à 6h30. Sans avoir
oublié de prévenir la réception le soir précédent
de notre départ matinal.
Nous allons à Nikkô. Pour
cela il faut prendre le train à la gare d'Asakusa
(Tôkyô). Puis prendre la Tôbu Izeraki
line (1320 yens) ou la Nikkô line kairoku express
(le double du prix pour 15 min en de différence). Il y a
aussi un passe (Tobu Nikko Free pass) à
3760 yens. Est compris dans le prix : le trajet en train, les bus
et quelques attractions touristiques (mais pas de temple). Franchement,
je ne lui ai trouvé aucune utilité et, en définitif,
on a dépensé des sous pour rien.
Le trajet dur environ 2h42 pour 135 km. Il y a un train par heure
(sauf à 7h et 18h où il y en a deux par heure). Nous
sommes arrivés très tôt et le comptoir pour
acheter les billets vient tout juste d’ouvrir. Il faut faire
attention d’aller en tête car les wagons de queue ne
vont pas jusqu’à Nikkô. Il est
lent et s’arrête partout, mais j’en profite pour
dormir. Il est 9h15 lorsque nous arrivons dans la petite gare de
Nikkô.
C'est
le moine bouddhiste, Shodo Shonin, qui fonda le
premier temple, il y a plus de mille deux cents ans. Il faudra pourtant
attendre plusieurs siècles avant que la ville devienne un
haut lieu du bouddhisme et du shintoïsme.
Le seigneur Tokugawa Ieyasu y fit construire son
mausolée, son petit fils fit ensuite construire à
côté, le Tosho-gu, un temple riche
de décorations. Le site est classé au patrimoine mondial
de L’UNESCO.
L’office
du tourisme qui se trouve dans la gare donne des plans et des prospectus.

Devant
la gare vous pouvez prendre des bus qui grimpent jusqu’aux
temples. Les départs sont réguliers. Si le cœur
vous en dit, vous pouvez remonter à pied la Route 119 (voir
plan). Il vous faudra 20 à 30 min de marche pour atteindre
le pont Shinkyo. Le
bus nous arrête près du Rinno-ji.
Rinno-ji
1000 yens (Rinno-ji + Toshogu sans nemuri neko)
1300 yens (Rinno-ji + jardin et salle aux trésors + Tosho-gu
sans nemuri neko)
300 yens (jardin et salle aux trésors)
De
son nom originel, Mangan-ji, il fut l'un des temples
principals de Nikkô. Le temple fut érigé
par le moine Shodo Shonin en 766 et fut reconstruit
au XVIIe siècle.
Nous commençons par le jardin. C'est dommage le printemps
n'est pas vraiment là. Il fait d'ailleurs assez froid. Ensuite,
on peut visiter le petit musée : Hômotsu-den
avec une jolie collection de joyaux et de livres.
Le temple principal est le Sanbutsu-dô (1648
- temple des trois bouddhas-), il s'agit du plus grand édifice
de la ville. A l'intérieur du temple est entreposé
trois statues de bouddhas d'environ 8 mètres chacune (Amida
Nyorai, Senjû et Batô).
Il est interdit d’y prendre des photos. Mais ils sont vraiment
magnifiques et valent le coup d'oeil.
Arrivés devant la boutique à la sortie du temple,
un moine qui parlait anglais est venu discuter avec nous des signes
astrologiques qui nous intriguait. C’était vraiment
inattendu et très gentil de sa part. J’ai acheté
un petit collier porte bonheur avec mon signe astrologique : le
cheval (500 yens) : "uma" en japonais.
*autres photos*

Petit collier vendu dans le temple,
il s'agit du signe du cheval
Le
Sôrin-tô (1643) une colonne de cuivre.
Elle renfermerait 10 000 volumes de sûtra (écritures
sacrées). C’est un symbole de paix.
Tosho-gu
1000 yens (Rinno-ji + Tosho-gu) + 520 yens (nemuri neko)
1300 yens (Tosho-gu + nemurineko)
1300 yens (Rinno-ji + jardin + Tosho-gu) + 520 yens (nemuri neko)
Le
torii de granit marque l'entrée du sanctuaire shinto. Sur
la gauche la pagode à 5 étages (Gojû
no tô - 1650) s’élance devant le temple
du Tosho-gu. Gojû no tô
fut détruite dans un incendie et reconstruite en 1818.
La porte Omote-mon ou Niô
: Il s'agit du portail principal. Dans les niches deux Niô.
La gueule du 1er est ouverte pour prononcer la 1re lettre du sanscrit
(ah) et le second à la gueule fermée pour prononcé
la dernière lettre (un).
Petit édifice l'écurie sacrée (Shinkyûsha)
est pourtant l'un des plus connu de Nikkô,
grâce à ses scultures de singes qui ornent le bâtiment
en bois : le 1er n'entend rien, le second ne parle pas et le
3e ne voit rien (d'où leur nom en japonais).
Toujours sur la gauche la fontaine sacrée
(1618), la vasque est en granit, le toit est dans un pur style chinois.
Tout le monde vient s'y purifier avant d'entre dans le temple.
Ensuite, le Rinzo qui contient une bibliothéque
de sutra dans un moulin.
Ensuite, derrière le grand tambour se trouve le Honji-dô.
Sur son plafond est peint un dragon qui pleure. Une personne tape
dans deux blocs de bois dans la salle rien de spécial. Mais
lorsqu'il recommence sous le dessin du dragon, il y a un écho
très long. C'est assez bleufant.
S ur la droite de la porte principal on peut admirer un
beffroi et une cloche en bronze.
La Yomeimon est la porte principale du temple.
Richement ornée, elle donne une impression étonnante
de richesse par rapport aux autres temples japonais beaucoup plus
sobres. Il paraît que les artistes ont placés des erreurs
pour ne pas déplaire aux Dieux, mais j'avoue ne les avoir
jamais trouvées... Sur la gauche, on peut tout de même
apercevoir le mikoshi (sanctuaure portatif) qui sera baladé
dans toute la ville durant les différents festivals.
La Karamon, elle ouvre sur le sanctuaire : Honden
et Haiden, on peut les visiter, en laissant ses
chaussures sur le côté. J’avais bien du mal à
rester sur le tatami tellement il était froid.
Sur le côté droit se trouve le chat endormie (Nemuri
neko), une des curiosités du site. Rien d’exceptionnel
(520 yens quand même pour le voir !), c’est une petite
sculpture en bois peinte. Ensuite, on remonte la montage entre les
cèdres vers le mausolée de Tokugawa Ieyasu
(1543-1616). La montée est rude, mais elle vaut le coup par
contre.
J’aime
beaucoup ce temple, même s’il est tellement chargé
que je parlerais pour le décrire de style « baroque
».
*autres photos*
Futarasan
jinja
200 yens - horaires : inconnus
Temple mineur, il fut fondé par Shôdô
Shônin, il est dédié au mont Nantai
et Nyotai, ainsi qu'à leur enfant le mont Tarô. Il
y avait une petite musique en fond, mais rien de bien extraordinaire.
Même si vous avez le billet pour visiter le temple il faut
débourser 200 yens pour le petit jardin.
*autres photos*
Taiyuin
byô
Ce sanctuaire est le mausolé Tokugawa Iemitsu
petit fils de Ieyasu. Il fut achevé trois
ans après sa mort en 1653. Même s'il ressemble au Toshogu,
il est beaucoup moins chargé. Dommage que j'ai si froid !
*autres photos*
Nous
redescendons la rue vers l'autre côté de la ville.
Trouver un chocolat chaud semble plus compliqué qu'il n'y
parait...
Tiens une église ! Ca fait bizarre de voir ça ici.
Bon, il se fait tard et j’ai faim. Je passe au 7eleven
m’acheter quelques gâteaux, un peu de vitamine C et
un onigiri. Nous reprenons la route vers la villa impériale
: Nikko Tamozawa. Hélas, elle est fermée
pour cause jour férié. Leur jour de fermeture est
le mardi, comme c’était férié, la fermeture
à été reportée au lendemain pour ne
pas perdre le jour de congés. Le Japon a parfois de bonne
idée pour les salariés. Nous continuons donc vers
le stone park et le kanmangafuchi abyss.
Nous
sommes seuls au monde, ça fait du bien ! Nous croisons juste
un vieux monsieur qui nous saluera. Dommage que la barrière
de la langue ne nous empêche de plus parler car il avait l’air
fort sympathique.
*autres photos*
Mais
il est temps de revenir sur nos pas vers le Shinkyo.
Shinkyo
200 yens - horaires : inconnu
Ce
splendide pont rouge date du XVIIe siècle, sa structure est
entièrement en bois. Pour les légendes locales, ce
serait l'endroit où le moine Shodo Shonin
aurait traversé la rivière Daiya
sur deux énormes serpents.
Fermé pendant plusieurs années, je n’avais pas
eu la chance de le voir lors de ma dernière visite. Il est
vraiment splendide, mais dommage qui faille payer pour faire un
tour dessus. Sur le côté des panneaux retracent les
différents travaux de rénovations.
*autres photos*
L’hôtel
Nikkô Kanaya
L’homme à l’entrée nous explique qu’il
a le même âge que l’hôtel (70 ans) et qu’il
travaille toujours car il n’aurait pas de retraite s’il
arrêtait. Il parle très bien anglais et nous conseille
d’aller voir les restes d’un lieu de culte juste à
l’entrée. Ca fait partie des rencontres sympa et innatendu.
*autres photos*
C’est
à pied que nous repartons vers la gare, passant d’un
côté à l’autre de la rue pour regarder
les boutiques. Celle de souvenirs se trouvent toutes amassées
devant les arrêts de bus de la gare de Nikkô.
J’achète une babiole avec les fameux singes du temple
de Tosho-gu.

Heureusement qu’on peut attendre au chaud dans la gare ! Notre
train est à 16h58 et je m’endors dedans. Nous arrivons
au terminus à Asakusa à 19h30. La
pluie tombe sur Tokyo...
Le
Forum international est bien le jour, mais nous
y passons aussi de nuit, ainsi que Ginza. Hélas,
il pleut et c’est vraiment pas évident de prendre des
photos sous la pluie.
*autres photos*
Le
Lonely planet (oui, toujours lui !) indique un bon restaurant
de sushi à Ginza le : Tsukiji sushiko.
Il est assez chic et rempli de salarimen. Mon chéri commande
des sushis et moi du saumon grillé. La portion est, certes
petite, mais alors, qu’est-ce qu’elle est bonne !! Et
pour lui c’est pareil, le poisson est excellent. N'hésitez
pas à aller sur leur site, dans la partie anglaise ils expliquent
même comment manger vos sushis !

Le prospectus
C’est
le cœur léger et le ventre plein que nous finissons
cette journée, toujours vers minuit au Kimi.
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