23
mars
Les
nuits sont courtes, très courtes, mais c'est ce qui fait
le charme du voyage. Sur notre planning aujourd’hui : le
marché de Tsukiji. Pour arriver
à 7h30, nous ouvrons un œil de plus en plus glauque
à 5h30 avec un départ à 6h15.
Alors que nous regardons le plan, à la sortie du métro,
une japonaise nous aborde et nous demande si on va au marché.
On lui répond que oui, et elle se propose de nous y emmener
!
C’est immense. La première partie où nous passons
ce sont les fruits et légumes. D’ailleurs, ils font
la promotion de la banane et nous en donne une… Chouette se
sera mon petit déjeuner !!
Je prends le caméscope et lui son appareil photo, nous nous
laissons une heure dans le marché pour filmer et shooter
tout ce qui bouge (ou qui ne bouge plus d’ailleurs). C’est
incroyable, il y a vraiment de tout, des choses dont je ne sais
même pas le nom. Mais tout à l’air bon à
déguster ! Certaines personnes semblent gênées
lorsque je film, d’autres me font un petit signe de la victoire.
Le découpage du thon frais, au sabre, vaut vraiment le détour
surtout qu’il faut tomber au bon moment…
*autres photos* *autres
photos* *autres photos*
Ensuite,
nous allons en dehors du marché flâner dans les boutiques
d’ustensiles de cuisine. Mon ami repartira d’ailleurs
avec un magnifique couteau à sashimi ! Nous avons donc appris
que chaque couteau avait une fonction propre. Certains servent pour
les sashimi, d’autres pour les sushis ou l'anguille etc. C’est
tout un art !
*autres photos*

Les
couteaux Aritsugu
Ces
mêmes petites rues sont remplies de restaurants de poissons
la majorité offrant de larges choix de sushi et de sashimi.
Une boutique propose des brochettes d’unagi (anguille) pour
la peine je me régale d’une d’entre elle. C’est
un savoureux petit déjeuner !
Un peu plus loin, je vois le temple Tsukiji hongan.
Pour moi c'est un endroit particulier puisque c'est là qu'eut
lieu les obséques de hide (guitariste de
X Japan), le 7 mai 1998.
Vers
10h nous partons direction Kamakura. Où
plus exactement la gare de Kita-Kamakura. Nous
allons commencé par les temples de Engaku-ji
et Tokei-ji. Devant le premier temple un conducteur
de pousse-pousse nous propose de nous prendre en photo avec lui.
On pourrait penser à une entourloupe pour nous proposer un
trajet, mais que nenni, il nous salut et attend à nouveau
le client avant de reprendre la route.
*autres photos*
Kamakura
fut la capitale du Japon de 1185 à 1333. Après d'âpres
batailles, c'est Minamoto Yoritomo, qui fut nommé
shogun en 1192 et qui gouvernera depuis Kamakura
déjà la capitale de son clan. Sans héritier,
c'est la famille de sa femme, les Hôjô,
qui régna sur le pays avant d'être renversé
en 1333 par l'empereur Go Daigo. La capitale fut
à nouveau transférée à Kyoto.
Coincée entre la mer et collines boisées la ville
était facile à défendre. Kamakura
compte 65 temples bouddhistes, 19 sanctuaires shintoïstes et
le fameux Daibutsu (grand Bouddha).

Les
tickets et prospectus
Engaku-ji
* 200 yens - horaires : 8h à 16h (17h de avril à septembre)
* Temple zen de la secte rinzai, c'est l'un des cinq plus grand
de Kamakura. Il fut construit pour recueillir les
prières des moines pour les soldats morts contre l'envahisseur
chinois : Kubilaï Khan (1282).
Le plus vieux bâtiment dattant de cette époque est
la sanmon rebâtit en 1780.
Le hondô (salle principale) fut construit
en 1960.
*autres photos*
Tokei-ji
*
100 yens - horaires : 8h30 à 16h (17h de mars à octobre)
* A l'origine, il s'agit d'un couvent (1285) un véritable
refuge pour les femmes qui, à l'époque, n'avaient
pas le droit de divorcer. En servant trois ans dans ce temple elles
étaient déliées de leurs liens. On le surnomme
le temple du divorce. En 1873, les divorces furent autorisés
et le temple ne servit plus de refuge. Beaucoup de femmes visitent
le temple de nos jours. Son cimetière se trouve au beau milieu
des cyprès et on peu passer dans une petite forêt de
bambous.
*autres photos*
Jôchi-ji
* 150 yens - horaires : 9h00 à 16h30
* Niché dans une forêt de cyprès, le Jochi-ji,
fondé en 1238, il s'agit d'un des cinq grands temples zen
de Kamakura. Les trois statues au centre représentent
chacun un Nyorai de gauche à droite le passé
(Amida), le présent (Shaka)
et le future (Miroku). Le bâtiment a subit
des dégats lors du tremblement de terre de 1923.
Ennô-ji
* 200 yens - horaires : 9h-15h30 (16h de décembre février)
* Dans le Ennô-ji de la secte Jôdo
("la terre pure" aux concepts d'enfer et du jugement)
on peut voir au sein du temple une collection de statues des juges
de l'enfer. Il est interdit de les prendre en photos (ci-dessous
une photo tirée du dépliant). L'une des statues a
les yeux véron. Le monsieur du guichet nous prête
un livre en anglais qui parle de ces statues. C'est une attention
qui nous touche car le dépliant n'est qu'en japonais.

Kencho-ji
*
300 yens - horaires : 8h à 16h30
*
Fondé en 1253, le Kencho-ji fait partie
des cinq plus grands temples zen de Kamakura, c'est
aussi le plus vieux centre d'enseignement du zen au Japon. De plus,
c'est certainement l'un des plus beau. Il fut fondé par Rankei
Doryu (Lan-hsi Tao-lung, 1213-1278) un maître du
zen chinois de la dinastie Sung. Il quitta la Chine en 1246 pour
y enseigner, tout d'abord sur l'île de Kyushu et Kyôto.
Le site comportait 7 bâtiments et pas moins de 49 temples
annexes (contre 10 de nos jours). Mais des incendies, aux XIVe et
XVe siècles, en détruisirent une grande partie. Parmi
les points d'intérêt il y a la salle de Bouddha : Butsuden,
la Karamon (porte chinoise), et le jardin zen.
*autres photos*
Tsurugaoka Hachimangu
*
horaires : 9h à 16h
*
Il s'agit du plus grand sanctuaire shinto de la ville. Fondé
par Minamoto Yori lui-même, il vénérait Hachiman
le Dieu de la guerre.
Ce temple est bordé de touriste et de curieux, rien à
voir avec le calme des autres petits temples zen.
*autres photos*
Nous
reprenons le train à la station de kamakura
pour aller à la station Hase (190 yens).
Le temple est à moins de cinq minutes de la gare. En chemin
des boutiques de souvenirs vous tendent les bras.
Hasedera
* 300 yens - horaires : 8h à 16h30 (17h30 de mars à
septembre)
*
L'autre nom du temple est Kannon-ji car une statue
de Kannon (Déesse (bosatsu) du pardon) se
trouve au coeur du temple, haute de 9 m et taillée dans du
bois au VIIIe siècle. Son jardin est magnifique au printemps
et à l'automne. Une impressionnante collection de jizô
(patron des voyageurs et des enfants défunts) se trouve sur
la droite en montant vers le temple.
*autres photos*
Daibutsu
*
200 yens - horaires : 7h à 17h (18h de mars à novembre)
*
Le Daibutsu est l'un des temples les plus visités
du Japon. Il fut érigé en 1252 et
subit divers catastrophes (tremblements de terre, tsunami etc.)
Sa tête s'est même dessoudée. Haut de 14 m, il
était à l'origine au centre d'un temple, mais il fut
détruit et il est maintenant à l'extérieur.
Pour 20 yens de plus vous pouvez visiter l'intérieur du Bouddha.
On raconte qu'il a été construit après que
Yorimoto est été à
Nara où ce trouve le fameux Daibutsu
du Tôdai-ji).
*autres photos*
Le
soir approche, même les boutiques de souvenirs ferment leurs
portes, nous n’avons plus qu’à regagner Tokyo
et surtout le quartier de Ginza pour le fameux
spectacle de kabuki !
Lorsque
nous arrivons devant le théâtre la file d’attente
pour la 2e séance commence juste à entrer. Ni une,
ni deux, nous entrons aussi ! C’est la séance la plus
courte : 700 yens pour 45 min. C’est un peu court mais cela
nous permettra de nous faire une idée.
Nous sommes installés au dernier étage. Ici ne viennent
que les personnes qui ont payé pour une partie du spectacle.
Kabukiza

Sur
la droite de la scène les musiciens, au centre les acteurs
(l’un deux arrivera et repartira par une trappe).
J’avoue avoir été surprise par les hurlements
de certains spectateurs. J’ai supposé que c’était
le nom des acteurs. Je conclurais en disant que c’est un très
beau spectacle et que c’est à ne pas rater ! Seul défaut
: ne pas arriver trop tard car vous pourriez rester debout ! Qui
plus est il faisait une chaleur folle ! Heureusement, nous avions
pris une petite boisson avant d’entrée (merci à
l’inventeur des distributeurs de boissons !!).
J’avais
envie de faire découvrir un izakaya à mon chéri,
hors je n’en connais pas, j’ai toujours bêtement
suivi les japonais… Ne comptant que sur notre courage et notre
sens de l’orientation, le Lonely planet en main nous
partons à la recherche d'un izakaya : le nishiki
chichibu.
Il
est tout petit et bondé de salarimen, mais la mauvaise surprise.
Le personnel ne parle pas anglais, alors, je prends mon courage
à deux mains et j’essaie de commander quelques chose…
C’est pas gagné je ne comprends pas grand chose à
la carte. Alors, c’est ok pour la bière, et la dame
nous apporte un plat bizarre pour aller avec. Spécial on
va dire… Suivra du poisson et de la viande. C’est pas
fameux.
En partant, mon compagnon de route veut savoir de quand date la
photo en noir et blanc sur le mur et si c’est le même
izakaya. J’arrive à me faire comprendre en japonais
et on apprend qu’elle date du début du siécle
dernier. Sur ce dernier exploit nous sortons !
Bien sympa, mais pas assez mangé ! Nous voici donc repartis
à Tsukiji dans un restaurant de sushi (Ayage).
C’est difficile de choisir… Que devons-nous faire ?
Aller dans ceux où un nombre important de personnes fait
la queue ? Rentrer dans un restaurant vide ?? Nous optons pour le
50%50% : un restaurant bien remplis, mais sans queue !
Un petit monsieur tentera bien de nous faire rentrer dans son restaurant
en nous donnant une pub, mais nous déclinons l’offre
en allant voir ailleurs.
Je
vais manger les sushi de ma vie ! Le plat est quand même à
2000 yens sans la boisson (toujours avec le thé vert offert).
Mais alors qu’est-ce qu’ils sont bons ! Moi j’ai
préféré prendre des sushi au choix (donc pas
ce qui est sur la photo). Ils fondent dans la bouche, c'est un délice
!!
Comme le restaurant va fermer, les cuisiniers qui sont devant nous
plaisantent un peu. Malgré la barrière de la langue
on arrive à se comprendre et à rire.
A
22h nous quittons ce sympathique restaurant et revenons à
Ikebukuro. Il faut préparer ses affaires
car nous partons demain pour Osaka. |