24
mars
Ne
croyez pas que je râle parce qu’on se lève tôt
en vacances, je sais qu’on pourrait le croire mais pas du
tout, c’est tout à fait logique de ne pas rester au
pieux jusqu’à midi, ça je peux le faire chez
moi, mais à l’étranger : l’avenir
appartient à ceux qui se lèvent tôt !
Cependant, aujourd’hui nous nous levons à 8h30. C’est
presque une grasse matinée si je puis dire. Moins d’une
heure plus tard nous voici dans le JR pour rejoindre la
gare de Tokyo. Le trajet est un peu long, il faut
compter une bonne demie heure sur la Yamanote line.
Mais puisque la ligne est aérienne, on peut passer le temps
en regardant dehors.

"Midori no madoguchi" suivez ce logo pour trouver le comptoir
pour réserver
vos places de Shinkansen
Nous
avons perdu du temps à changer notre Rail
Pass car la queue semble interminable. J’ai l’impression
que toutes les familles nombreuses de gaijin se sont données
rendez-vous ici pour bloquer tout le monde. Et ce qui devait arriver
arriva, notre train est parti et il faut attendre le suivant. Nous
ne réservons pas nos places, nous préférons
attendre sur le quai le Hiraki de 10h56 en direction d'Osaka.
Le
shinkansen est le train le plus agréable
que je connaisse. Les sièges sont confortables, il y a de
la place pour mettre ses jambes, le couloir est large, les toilettes
sont propres (faire ses besoins avec des toilettes à la turque
dans un train ça devient vite intéressant quand le
train roule), et surtout c'est calme…
Le va-et-vient de la vendeuse rythme le trajet. Elle propose des
bentô (plateau repas), des sucreries, des glaces,
des boissons chaudes ou froides et même des souvenirs. Autre
intervenant, le contrôleur. Il vient tamponner votre ticket.
Dans les silent car, il y a une pochette sur le siège
devant vous pour y déposer votre ticket. Ainsi, le contrôleur
n’a pas besoin de vous réveiller si vous avez envie
de vous reposer durant le trajet.
A
14h nous arrivons à la gare de Shin-Osaka.
Puis nous prenons la JR loop line vers la station
Bentencho puis la ligne privé chuô
line vers Osaka-kô. Notre hôtel,
le Kameya Ryokan, se trouve là-bas. Très
vite nous prenons la sortie 1 et nous le trouvons sans difficulté.
C’est un couple qui nous attend à la réception.
Le pépé nous montre notre chambre et nous fais visiter
les commodités. La douche est vraiment bien tenue et il y
a même du champoing et du gel douche à disposition.
Les toilettes et les lavabos sont dans le couloir. La chambre aussi
est jolie et plus spacieuse qu’à Tokyo.
Il y a la télé, une bouilloire avec du thé,
deux futons, des yukatas, des serviettes et une très belle
penderie. C’est même dommage qu’on ne reste pas
plus longtemps ici.
*autres photos*
Bon,
la chambre c’est une chose, visiter Osaka
s’en est une autre. A 15h nous prenons la direction de Namba
pour aller voir le Haru basho (Tournois de sumo
du printemps). Je vais lui lancer des fleurs, mais mon ami à
vraiment un excellent sens de l’orientation. D’ailleurs
il fait disparaître le mien qui n’est pourtant pas mauvais
à la base. Nous nous retrouvons vite devant le Furitsu
taiikukan gymnasium où se déroule la compétition.
*autres photos*
Le
Sumo est un sport de lutte japonaise. Les lutteurs
sont appelé des rikishi (ou sumotori pour
les débutants). Il y a plusieurs divisions de lutteurs. Une
compétition de sumo dure 15 jours pour 6
tournois dans l’année. Les combats ont lieu tout le
long de la journée, mais, en 1re division les grands champions
arrivent en dernier. Un lutteur qui aura 8 victoires lors de plusieurs
tournois est désigné comme Kachi-koshi
et peut monter en grade, à l’inverse s’il perd
8 fois et plus il sera Make-koshi et sera déclassé
(sauf le Yokozuna qui garde son titre à vie). Les différents
grades sont de la 1re division sont : Maegashira,
Komusubi, Sekiwake, Ozeki
et Yokozuna.
C’est
vendredi, et nous sommes au 13e jour de compétition sur 15.
Les meilleures places sont sold out. Plus, on s’éloigne
du dohyo moins les places sont chères. Nous
devons donc prendre des places à 8500 yens (dans les gradins)
pour être le plus près possible.
Comme j’adore le sumo et que je ne veux pas
en rater une miette on va vite à notre place aidé
par une accompagnatrice. Il est facile d’approcher les jeunes
sumo, ceux des divisions les plus basses, car ils
circulent dans les couloirs et escaliers du stade.
Lorsque nous arrivons c'est Tamakisakari qui arrive
sur le dohyo. Il ne gagne presque jamais, mais le Mongole est très
apprécié du public car il fait des mimiques pour se
motiver avant le combat...
Nous avons le droit de filmer et de prendre des photos et on ne
s’en prive pas. Nous aurons droit à 2h de match avec
tout le rituel coupé au montage lorsqu’on regarde les
résumés des compétitions sur Eurosport.
Pendant
des matchs mineurs, je pars à la boutique de souvenirs. Nous
sommes au Japon et il y a forcément des tas de gadgets sur
le thème du sumo ! J’opte pour les tegata
de Asashôryû et de Kotoôshû.
Il s’agit d’un carton avec la signature et l’empreinte
de ma main du rikishi. Ensuite, j’opte pour
des serviettes de poche, à l’effigie de ces mêmes
lutteurs. Mais vous pouvez acheter des statuettes, des stylos, des
foulards, des tasses, des aimants, des strapes… Bref, on peut
y passer sa paie !
Mon ami se fiche de moi car l’un de mes préférés
Kotoôshû (Un ozeki
Bulgare) s’est fait battre par Tochiazuma.
D’ailleurs, il s’est fait mal à la cheville en
tombant ce jour-là, et devra abandonner la compétition.
Mais il y a d’autres combats importants comme Hakuhô
contre Kotomitsuki, ou encore Kaiô
contre Dejima. Le dernier match verra s’affronter
Asashôryû et Chiyotaikai
! Bien entendu c’est le yokozuna d’origine
mongole qui gagne le combat.
Ensuite, Oga exécute le yumitori-shiki
une danse avec un arc. Tout le monde s'en va.
*autres photos*
A la sortie tout le monde se fait prendre en photo devant les effigies
grandeur nature des sumo.
*autres photos*
A
18h, nous repartons vers la gare de Namba où nous allons
nous promener sur l’Ebisu bashi, puis nous
remontons vers Dôtombori par une rue remplie
de restaurant et de Love hotel longeant la Dôtombori
gawa (gawa = rivière). Les rues sont animées,
mon ami me demande souvent lorsque ce n’est pas explicite
la spécialité des restaurants. Ce n’est pas
toujours évident, mais je me débrouille.
*autres photos*
Nous faisons un court passage dans l’immense galerie couverte
de Dôtombori avant de bifurquer dans une
ruelle où on peut voir un minuscule temple le Hôzen-hi.
Fudô-myôô, une statue recouverte
de mousse est l’attraction principale. Les gens vivant du
Mizushobai (commerce de l’eau autrement dit
de la nuit) viennent prier et jeter de l’eau sur la statue
pour porter chance.
*autres photos*
Au sud, se trouve le quartier Den-den town, l’équivalent
d’Akihabara pour Osaka et
plus au nord ouest le quartier America-Mura plus
accès sur les boutiques jeunes. Pour les amateurs de visual
kei c’est l’endroit idéal, puisqu’on y
trouve magasins de vêtements, magasins de CD et salle de concerts.
Au nord-est avant la galerie marchande Dôtombori
se trouve deux grands magasins très fréquentés
le Daimaru (littéralement le grand rond) et le Sogo.
Même si nous n’y sommes pas passés, ce sont des
endroits fort intéressants.
Après, un moment d’hésitation nous décidons
d’essayer ce poisson qui peut vous foudroyer en moins de deux,
s’il est mal préparé : le fugu.
Aussi appeler poisson globe, certaines variétés sont
toxiques. Son poison est mortel et provoque une paralysie rapide
de tous les muscles. Les cuisiniers sont obligés de posséder
un diplôme d’état pour le préparer. Et
vu le grand nombre de restaurant c’est un met qui plaît.
Pourtant autant casser le mythe tout de suite, ça n’a
pas de goût ! Donc c’est vraiment pour se faire peur
qu’on le mange et non pour son intérêt gustatif.
C’est la sauce dans lequel on trempe le poisson qui donne
du goût.
A l’extérieur des restaurants on peut très souvent
voir un vivier avec les poissons qui nagent à l’intérieur
attendant d’aller dans votre assiette. D’ailleurs c’est
lorsqu’on le retire de l’eau que le fugu
gonfle.
Il y a plusieurs façons de manger le fugu soit cru en sashimi,
soit en ragoût (chirinabe) dans l’eau.
Les serveurs sont au petit soin, et essayent de nous expliquer comment
manger le fugu. J’avoue n’avoir aimé
aucun des deux plats. Pis, nous avons pris du sake
et j’en bois quand même beaucoup sans manger. A ce stade
là je rigole pour n’importe quoi.
*autres photos*
Lorsque nous ressortons du restaurant (oula, ça tangue matelot
!), nous partons à la recherche d’un plat plus consistant
et typique d’Osaka : L’okonomiyaki
(sorte de d’omelette avec tout un tas d’ingrédients
à l’intérieur). Ce n’est pas bien grand,
mais l’ambiance est bonne et les plats aussi. Je me contente
d’un jus d’orange comme boisson et je déguste
l’un des meilleurs okonomiyaki que j’ai
pu manger.
Ensuite, nous faisons un tour dans les rues, mais les magasins ferment
et les rues se vident.
De retour près de notre hôtel vers minuit, nous allons
vers l’énorme grande roue d’un parc d’attraction
et la mer juste à côté. Le vent est frais, il
n’y a pas grand monde dans les rues, c’est très
agréable.
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