JAPON - 2006 mars / avril

Journée : Ap - 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 - 20 - 21 Osaka

24 mars

Ne croyez pas que je râle parce qu’on se lève tôt en vacances, je sais qu’on pourrait le croire mais pas du tout, c’est tout à fait logique de ne pas rester au pieux jusqu’à midi, ça je peux le faire chez moi, mais à l’étranger : l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !
Cependant, aujourd’hui nous nous levons à 8h30. C’est presque une grasse matinée si je puis dire. Moins d’une heure plus tard nous voici dans le JR pour rejoindre la gare de Tokyo. Le trajet est un peu long, il faut compter une bonne demie heure sur la Yamanote line. Mais puisque la ligne est aérienne, on peut passer le temps en regardant dehors.


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vos places de Shinkansen

Nous avons perdu du temps à changer notre Rail Pass car la queue semble interminable. J’ai l’impression que toutes les familles nombreuses de gaijin se sont données rendez-vous ici pour bloquer tout le monde. Et ce qui devait arriver arriva, notre train est parti et il faut attendre le suivant. Nous ne réservons pas nos places, nous préférons attendre sur le quai le Hiraki de 10h56 en direction d'Osaka.

Le shinkansen est le train le plus agréable que je connaisse. Les sièges sont confortables, il y a de la place pour mettre ses jambes, le couloir est large, les toilettes sont propres (faire ses besoins avec des toilettes à la turque dans un train ça devient vite intéressant quand le train roule), et surtout c'est calme…
Le va-et-vient de la vendeuse rythme le trajet. Elle propose des bentô (plateau repas), des sucreries, des glaces, des boissons chaudes ou froides et même des souvenirs. Autre intervenant, le contrôleur. Il vient tamponner votre ticket. Dans les silent car, il y a une pochette sur le siège devant vous pour y déposer votre ticket. Ainsi, le contrôleur n’a pas besoin de vous réveiller si vous avez envie de vous reposer durant le trajet.

A 14h nous arrivons à la gare de Shin-Osaka. Puis nous prenons la JR loop line vers la station Bentencho puis la ligne privé chuô line vers Osaka-kô. Notre hôtel, le Kameya Ryokan, se trouve là-bas. Très vite nous prenons la sortie 1 et nous le trouvons sans difficulté. C’est un couple qui nous attend à la réception. Le pépé nous montre notre chambre et nous fais visiter les commodités. La douche est vraiment bien tenue et il y a même du champoing et du gel douche à disposition. Les toilettes et les lavabos sont dans le couloir. La chambre aussi est jolie et plus spacieuse qu’à Tokyo. Il y a la télé, une bouilloire avec du thé, deux futons, des yukatas, des serviettes et une très belle penderie. C’est même dommage qu’on ne reste pas plus longtemps ici.

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Bon, la chambre c’est une chose, visiter Osaka s’en est une autre. A 15h nous prenons la direction de Namba pour aller voir le Haru basho (Tournois de sumo du printemps). Je vais lui lancer des fleurs, mais mon ami à vraiment un excellent sens de l’orientation. D’ailleurs il fait disparaître le mien qui n’est pourtant pas mauvais à la base. Nous nous retrouvons vite devant le Furitsu taiikukan gymnasium où se déroule la compétition.

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Le Sumo est un sport de lutte japonaise. Les lutteurs sont appelé des rikishi (ou sumotori pour les débutants). Il y a plusieurs divisions de lutteurs. Une compétition de sumo dure 15 jours pour 6 tournois dans l’année. Les combats ont lieu tout le long de la journée, mais, en 1re division les grands champions arrivent en dernier. Un lutteur qui aura 8 victoires lors de plusieurs tournois est désigné comme Kachi-koshi et peut monter en grade, à l’inverse s’il perd 8 fois et plus il sera Make-koshi et sera déclassé (sauf le Yokozuna qui garde son titre à vie). Les différents grades sont de la 1re division sont : Maegashira, Komusubi, Sekiwake, Ozeki et Yokozuna.

C’est vendredi, et nous sommes au 13e jour de compétition sur 15. Les meilleures places sont sold out. Plus, on s’éloigne du dohyo moins les places sont chères. Nous devons donc prendre des places à 8500 yens (dans les gradins) pour être le plus près possible.
Comme j’adore le sumo et que je ne veux pas en rater une miette on va vite à notre place aidé par une accompagnatrice. Il est facile d’approcher les jeunes sumo, ceux des divisions les plus basses, car ils circulent dans les couloirs et escaliers du stade.
Lorsque nous arrivons c'est Tamakisakari qui arrive sur le dohyo. Il ne gagne presque jamais, mais le Mongole est très apprécié du public car il fait des mimiques pour se motiver avant le combat...
Nous avons le droit de filmer et de prendre des photos et on ne s’en prive pas. Nous aurons droit à 2h de match avec tout le rituel coupé au montage lorsqu’on regarde les résumés des compétitions sur Eurosport.

Pendant des matchs mineurs, je pars à la boutique de souvenirs. Nous sommes au Japon et il y a forcément des tas de gadgets sur le thème du sumo ! J’opte pour les tegata de Asashôryû et de Kotoôshû. Il s’agit d’un carton avec la signature et l’empreinte de ma main du rikishi. Ensuite, j’opte pour des serviettes de poche, à l’effigie de ces mêmes lutteurs. Mais vous pouvez acheter des statuettes, des stylos, des foulards, des tasses, des aimants, des strapes… Bref, on peut y passer sa paie !

Mon ami se fiche de moi car l’un de mes préférés Kotoôshû (Un ozeki Bulgare) s’est fait battre par Tochiazuma. D’ailleurs, il s’est fait mal à la cheville en tombant ce jour-là, et devra abandonner la compétition. Mais il y a d’autres combats importants comme Hakuhô contre Kotomitsuki, ou encore Kaiô contre Dejima. Le dernier match verra s’affronter Asashôryû et Chiyotaikai ! Bien entendu c’est le yokozuna d’origine mongole qui gagne le combat.
Ensuite, Oga exécute le yumitori-shiki une danse avec un arc. Tout le monde s'en va.

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A la sortie tout le monde se fait prendre en photo devant les effigies grandeur nature des sumo.

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A 18h, nous repartons vers la gare de Namba où nous allons nous promener sur l’Ebisu bashi, puis nous remontons vers Dôtombori par une rue remplie de restaurant et de Love hotel longeant la Dôtombori gawa (gawa = rivière). Les rues sont animées, mon ami me demande souvent lorsque ce n’est pas explicite la spécialité des restaurants. Ce n’est pas toujours évident, mais je me débrouille.

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Nous faisons un court passage dans l’immense galerie couverte de Dôtombori avant de bifurquer dans une ruelle où on peut voir un minuscule temple le Hôzen-hi. Fudô-myôô, une statue recouverte de mousse est l’attraction principale. Les gens vivant du Mizushobai (commerce de l’eau autrement dit de la nuit) viennent prier et jeter de l’eau sur la statue pour porter chance.

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Au sud, se trouve le quartier Den-den town, l’équivalent d’Akihabara pour Osaka et plus au nord ouest le quartier America-Mura plus accès sur les boutiques jeunes. Pour les amateurs de visual kei c’est l’endroit idéal, puisqu’on y trouve magasins de vêtements, magasins de CD et salle de concerts. Au nord-est avant la galerie marchande Dôtombori se trouve deux grands magasins très fréquentés le Daimaru (littéralement le grand rond) et le Sogo. Même si nous n’y sommes pas passés, ce sont des endroits fort intéressants.

Après, un moment d’hésitation nous décidons d’essayer ce poisson qui peut vous foudroyer en moins de deux, s’il est mal préparé : le fugu. Aussi appeler poisson globe, certaines variétés sont toxiques. Son poison est mortel et provoque une paralysie rapide de tous les muscles. Les cuisiniers sont obligés de posséder un diplôme d’état pour le préparer. Et vu le grand nombre de restaurant c’est un met qui plaît. Pourtant autant casser le mythe tout de suite, ça n’a pas de goût ! Donc c’est vraiment pour se faire peur qu’on le mange et non pour son intérêt gustatif. C’est la sauce dans lequel on trempe le poisson qui donne du goût.
A l’extérieur des restaurants on peut très souvent voir un vivier avec les poissons qui nagent à l’intérieur attendant d’aller dans votre assiette. D’ailleurs c’est lorsqu’on le retire de l’eau que le fugu gonfle.
Il y a plusieurs façons de manger le fugu soit cru en sashimi, soit en ragoût (chirinabe) dans l’eau. Les serveurs sont au petit soin, et essayent de nous expliquer comment manger le fugu. J’avoue n’avoir aimé aucun des deux plats. Pis, nous avons pris du sake et j’en bois quand même beaucoup sans manger. A ce stade là je rigole pour n’importe quoi.

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Lorsque nous ressortons du restaurant (oula, ça tangue matelot !), nous partons à la recherche d’un plat plus consistant et typique d’Osaka : L’okonomiyaki (sorte de d’omelette avec tout un tas d’ingrédients à l’intérieur). Ce n’est pas bien grand, mais l’ambiance est bonne et les plats aussi. Je me contente d’un jus d’orange comme boisson et je déguste l’un des meilleurs okonomiyaki que j’ai pu manger.

Ensuite, nous faisons un tour dans les rues, mais les magasins ferment et les rues se vident.
De retour près de notre hôtel vers minuit, nous allons vers l’énorme grande roue d’un parc d’attraction et la mer juste à côté. Le vent est frais, il n’y a pas grand monde dans les rues, c’est très agréable.


Le trajet


Le rail pass et les tickets de train


Un bon bentô


L'intérieur du shinkansen


Le Furitsu taiikukan gymnasium


Ticket et prospectus distribués à l'entrée


Tegata et serviettes de poche
de Kotoôshû et Asashôryû


Au centre du dohyo Asashôryû
contre Chiyotaikai surveillé par le Gyoji


Le banzuke, le tableau de classement
des rikishi


L'entrée de Dôtombori


Le Hôzen-hi


Fugu en sashimi et en ragoût


Un excellent okonomiyaki

LIENS
kameya ryokan
infosumo.org

Sumo
Zuboraya
Lonely planet